514 353-5908

aide@mhanjou.ca

Comment aider un proche?

Lorsqu’on vient en aide à un proche, une amie ou une collègue victime de violence conjugale, il est normal de vivre une gamme d’émotion telle que : de la peur, de l’incompréhension, de la tristesse et même de la colère. 

Sachez que votre lien privilégié avec cette femme est en fait un facteur de protection pour celle-ci. 

Votre soutien et votre accompagnement pourraient lui permettre de peut-être envisager à recevoir de l’aide et de chercher un soutien adapté auprès de professionnels. 

Dans ce sens, voici 4 attitudes à privilégier lorsqu’on vient en aide à une victime de violence conjugale

1. Croire ce que la femme nous raconte

Votre proche, votre collègue ou votre amie vient à vous, car elle vous fait confiance. Ainsi, en vous racontant son vécu, ses attentes sont que vous l’écoutiez et que son histoire soit entendue et soit crue.

Quoi faire?

  • Importance de valoriser le discours de la femme.
  • Privilégier l’écoute active et les retours sur ce que vous avez compris de son histoire : laisser la femme se raconter.
  • Lui rappeler que c’est courageux d’en parler et de demander de l’aide.

2. Respecter le rythme et respecter ses choix

Il est important de tenter de garder un lien avec la femme et de se rappeler que les relations de violence conjugale sont des relations marquées d’aller-retour (Selon une étude, on parle de 7-8 allers-retours marqués sur une courte ou longue période.) Dans les circonstances, il se peut que la femme qui sollicite votre aide soit/ou se sente dans l’urgence et que dès la situation désamorcée, elle souhaite poursuivre sa relation. 

Quoi faire?

  • Rester ouvert et ne pas la juger. 
  • Accueillir ce qu’elle dit dans la bienveillance. Ce qu’elle pourrait vous dire pourrait venir heurter vos valeurs et susciter des émotions. Toutefois, soyez dans le moment présent. Elle a besoin de vous. 
  • Nommé à la femme qu’il existe des ressources : ligne d’urgence (911), ligne d’écoute (SOS Violence Conjugale 1 800 363-9010 • 24/7), les services externes et les hébergements pour femmes seules et avec enfants.
  • Suggestion : Possibilité d’avoir à portée de main une brochure, affiche, une liste avec (2-3) numéros de téléphone à remettre ou lui proposer de faire des recherches avec elle. 

3. Responsabiliser l’agresseur

Mettre de vrais mots sur ce que la femme vit : Les femmes victime de violence conjugale ont tendance à minimiser ce qu’elles vivent/ leur vécu, à banaliser et se culpabiliser elle, et non l’agresseur. 

Quoi faire?

  • Lui faire un rappel qu’au niveau de la loi, la violence est interdite. Citer des exemples au besoin. Que c’est inacceptable et qu’elle a des droits. 
  • Lui exprimer que rien ne justifie l’utilisation de la violence et que ce n’est pas sa faute.  

4. Demeurer disponible en respectant vos limites personnelles/professionnelles

Il n’en demeure pas moins que votre propre santé mentale est à prioriser. Sachez que votre écoute et disponibilité quant à la réception d’une confidence est déjà une forme de soutien. 

Quoi faire?

  •  Être moins exigeant vis-à-vis vos interventions et vous faire confiance.
  • Sortir du rôle de sauveur et accepter que le processus de chaque femme soit différent
    À des fins de contrôle et d’emprise, l’agresseur utilisera des stratégies afin de l’isoler. Ne la laissez pas toute seule dans ce qu’elle vit. Soyez présent et disponible pour elle. Offrez-lui du soutien et rappelez-lui que vous êtes là, et ce tout en respectant vos limites.  
  • Si vous jugez qu’une situation de relation d’aide vous semble complexe, vous vous sentez impuissant, vous ne savez pas quoi faire, rappelez-vous qu’il existe des lignes d’aide spécialisées (SOS Violence conjugale), ainsi que les maisons d’hébergements. Nous vous encourageons à en parler!  
  • Contacter notre intervenante à la sensibilisation si vous êtes intéressée par des services pour proches de victimes de violence conjugale au 438-372-9014