Nous sommes conscientes des enjeux présents dans une relation de violence conjugale. Prendre la décision de mettre un terme n’est pas toujours évident. Ce processus peut engendrer diverses émotions qui vous entravent ou vous retardent dans votre prise de décision.
Il se peut que vous ne soyez pas prête à partir ou encore que différentes raisons puissent vous empêcher de quitter, tel que la peur de ne pas être crues, peur de faire face au système judiciaire, peur des menaces, peur de recommencer à zéro, peur pour vos enfants, voir même la réaction de votre partenaire, etc.
Ces craintes sont tout à fait valides et à ce fait, l’objectif d’établir des scénarios de protection est d’entamer une réflexion sur les risques que la relation comporte. Ce processus vous permettra ainsi, d’évaluer, de cerner et de déterminer de quelle façon vous protéger du mieux que vous le pouvez.
Voici quelques pistes de réflexion qui pourraient vous aider dans votre processus :
Bien que nous ne soyons pas spécialistes en matière de droit, voici quelques pistes en lien avec vos droits :
Au moment d’une rupture, chaque parent a le droit d’avoir la garde des enfants puisqu’ils sont considérés comme égaux selon la loi.
Cependant, certaines circonstances exceptionnelles peuvent amener un parent à prendre la décision de partir avec les enfants sans la permission de l’autre. Par exemple : Être victime de violence conjugale, ou être victime d’agression sexuelle…
Pour cette raison, il ne faut jamais hésiter à quitter la maison familiale avec vos enfants en raison des menaces que vous recevez de la part de votre partenaire. Sachez que les lois existent afin de vous protéger.
En ce qui concerne la garde, à la suite d’une séparation, nous vous encourageons fortement à entreprendre des démarches juridiques. Cela assure une certaine stabilité et une validité au niveau de l’entente. Votre partenaire (père de l’enfant) a des droits. Avec l’aide d’un avocat, vous pourrez faire valoir vos droits et les besoins de l’enfant en question.
Sachez que la mise à terme de votre bail résidentiel est possible. Ainsi, si vous sentez que votre sécurité ou celle d’un enfant habitant avec vous est menacée en raison de la violence conjugale de la part de votre partenaire ou de votre ex‑partenaire intime, de la violence sexuelle que vous avez vécue (peu importe par qui) ou encore, la violence que vivrait un enfant qui habite le logement, vous pouvez entamer le processus de résiliation de bail.
Pour plus d’Information, veuillez visiter le lien suivant :
L’acronyme DPJ signifie Département de protection de la jeunesse. La DPJ a pour objectif d’assurer la sécurité et le bon développement de vos enfants. Ainsi, elle intervient particulièrement lorsque ces deux facteurs font l’objet de compromission. On parle donc: d’abandon, négligence, mauvais traitements psychologiques, abus sexuels, abus physiques, etc.
Dans ce sens, s’il y a intervention auprès de vos enfants et de vous comme parent, la DPJ agira dans l’intérêt de votre enfant et de ses droits, afin de mettre fin à la situation de compromission et de ce fait, prévenir que cela ne puisse se répéter.
Si vous souhaitez en savoir plus et/ou faire un signalement, veuillez consulter le lien suivant:
Si vous craignez votre partenaire ou ex-partenaire intime, sachez qu’il existe une ordonnance de protection pour vous et vos enfants, communément appelés un interdit de contact ou un 810.
Dans le contexte de violence conjugale, l’article 810 prévoit l’engagement de ne pas troubler l’ordre public (causer à l’autre des lésions personnelles, endommagement de la propriété, publication d’une image intime sans votre consentement.) Il est à noter que cet engagement peut être imposé même, en l’absence d’un crime.
Toutefois, l’application de cette mesure peut nécessiter certains critères.
Pour en savoir plus, veuillez consulter :
Aux termes légaux, la séparation et le divorce amènent chacun leurs spécificités (droits et obligations.) Peu importe, le changement de situation familiale, ce que vous déciderez pour vous et/ou vous enfants, sera la meilleure décision.
Afin d’en savoir plus, n’hésitez pas à contacter une ligne d’aide au niveau juridique ou un cabinet d’avocat (aide juridique ou privée) afin d’être mieux accompagné dans ce processus.
Rappel important: N’oubliez pas d’informer les institutions gouvernementales (ministères, organismes) de tout changement au niveau de votre situation familiale.
Chaque processus est propre à chaque victime. Votre parcours débute dès que l’infraction criminelle est commise. De là, votre décision de déposer une plainte ou non pourra influencer votre cheminement. L’important est de savoir que tout au long de votre parcours, respectez votre rythme et soyez à l’écoute de vos besoins. Ne vous sentez pas mal de ne pas vouloir déposer une plainte, cela n’enlève rien à votre vécu.
Pour en savoir plus sur le processus judiciaire :
Pour de l’aide pendant votre cheminement :
Après avoir quitté votre domicile, il se peut que vous deviez retourner afin de récupérer vos biens. Pour assurer votre sécurité, vous avez le droit de faire appel aux policiers afin de vous accompagner lors de la récupération de vos effets. Dans le cas où vous compteriez vous rendre dans une maison d’hébergement, parlez-en à votre intervenante. Celle-ci sera en mesure de vous fournir plus de détails. Dans un cas contraire, communiquez avec votre poste de police.
Si vous désirez porter plainte, vous pouvez le faire en composant le 911 (situation d’urgence) ou en vous rendant au poste de police de votre quartier. Vous n’avez aucune obligation de le faire. C’est un choix personnel. Cependant, le fait de porter plainte peut s’avérer bénéfique pour vous. D’une part, il vous protège, car des mesures peuvent en découler et d’une autre cela vous permet d’avoir une preuve d’un acte commis à votre égard.
Une fois que vous vous êtes présentée au poste de police, les policiers procèderont à recueillir votre déclaration. Vous serez invitée à répondre à des questions. Ils vous demanderont des détails. Par exemple, la date et le lieu de l’évènement? Que s’est-il passé? Est-ce qu’il y avait des témoins? Quels étaient les mots de l’agresseur? Quels étaient les gestes posés? Etc. Parfois, certaines femmes prennent l’initiative d’écrire l’évènement avant de se rendre. À la suite de cette déclaration, ils vous remettront un numéro d’évènement. C’est ce qui amorce la suite des choses : décision, enquête, état d’arrestation s’il y a lieu, le dossier est ensuite remis au procureur aux poursuites criminelles et pénales.
Après avoir quitté votre domicile, il se peut que vous deviez retourner afin de récupérer vos biens. Pour assurer votre sécurité, vous avez le droit de faire appel aux policiers afin de vo
Peu importe votre statut d’immigration, vous avez le droit de signaler un crime à la police. Lors de vos échanges avec les intervenantes, les policiers, votre avocat, un service d’interprète peut également vous être offert au cas où vous en auriez besoin.
Sachez également qu’il existe plusieurs organismes venant en aide aux communautés immigrantes. N’hésitez surtout pas à les contacter si vous souhaitez être éclairé sur le sujet.
Pour plus d’informations :
Lorsqu’on vient en aide à un proche, une amie ou une collègue victime de violence conjugale, il est normal de vivre une gamme d’émotion telle que : de la peur, de l’incompréhension, de la tristesse et même de la colère.
Sachez que votre lien privilégié avec cette femme est en fait un facteur de protection pour celle-ci.
Votre soutien et votre accompagnement pourraient lui permettre de peut-être envisager à recevoir de l’aide et de chercher un soutien adapté auprès de professionnels.
Dans ce sens, voici 4 attitudes à privilégier lorsqu’on vient en aide à une victime de violence conjugale
Votre proche, votre collègue ou votre amie vient à vous, car elle vous fait confiance. Ainsi, en vous racontant son vécu, ses attentes sont que vous l’écoutiez et que son histoire soit entendue et soit crue.
Il est important de tenter de garder un lien avec la femme et de se rappeler que les relations de violence conjugale sont des relations marquées d’aller-retour (Selon une étude, on parle de 7-8 allers-retours marqués sur une courte ou longue période.) Dans les circonstances, il se peut que la femme qui sollicite votre aide soit/ou se sente dans l’urgence et que dès la situation désamorcée, elle souhaite poursuivre sa relation.
Mettre de vrais mots sur ce que la femme vit : Les femmes victime de violence conjugale ont tendance à minimiser ce qu’elles vivent/ leur vécu, à banaliser et se culpabiliser elle, et non l’agresseur.
Il n’en demeure pas moins que votre propre santé mentale est à prioriser. Sachez que votre écoute et disponibilité quant à la réception d’une confidence est déjà une forme de soutien.
Installe-toi confortablement et sois honnête avec toi-même lorsque tu répondras aux questions… Le but est de t’offrir des pistes de réflexion par rapport à toi-même et tes limites, ta situation passée ou actuelle, et surtout ton vécu avec ton ou ta partenaire.
*L’usage du masculin est utilisé dans le but d’alléger le texte.
Maison d’hébergement d’Anjou
CP. 65, succursale Anjou
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Téléphone: 514-353-5908
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